Génétique Féline

  1. La génétique du chat
  2. Les Groupes sanguins
  3. Les couleurs 
  4. Les Robes
  5. Les Patrons
  6. Les Mariages de couleurs et leur résultats
  7. La stérilisation féline et précoce 
  8. Le calicivirus par l 'homeopthie

 

 

1/ La Génétique

 La génétique du chat ...

La génétique est l'étude de la transmission des caractères des parents aux enfants. Ceux sont les " GENES ", portés par les " CHROMOSOMES ", qui véhiculent les caractères " HEREDITAIRES ". Le découvreur de la génétique fut un moine autrichien, Grégor Mendel, à la fin du XVIIIème siècle. C'est lui qui détermina les grandes lois de la génétique.

Pour étudier les possibilités de descendance d'un individu donné, certaines choses sont indispensables à connaître.

le PHENOTYPE : c'est ce que l'on voit (ex: un chat noir)

le GENOTYPE : c'est l'ensemble des caractères héréditaires ; la carte génétique du sujet (ex : un chat noir, porteur de bleu).

Un gène est dit DOMINANT, lorsque sa présence amenée par un seul parent suffit pour qu'il ait un effet sur le phénotype, il est alors symbolisé par une lettre majuscule

Un gène est dit RECESSIF, lorsque les deux parents doivent l'apporter pour qu'il ait un effet visible, il est symbolisé par une lettre minuscule, dans ce cas le génotype est en accord avec le phénotype, l'individu est pur (HOMOZYGOTE) pour ce gène, et le chat ne cache rien pour ce caractère.

Toutes les cellules d'un individu contiennent un nombre pair de chromosomes, la moitié étant apporté par le père, l'autre par la mère. Chez le chat il y a 19 paires de chromosomes ; si les cellules sexuelles contenaient le même stock de gènes que les autres cellules, le nombre de ceux-ci doublerait à chaque génération, pour éviter ce phénomène, les cellules sexuelles ne contiennent qu'un stock simple de chromosomes, il s'agit des spermatozoïdes et des ovules ; La rencontre de deux cellules sexuelles redonne un individu à stock double de chromosomes.

La détermination du sexe des chatons est faite par le père : le mâle possède 18 paires de chromosomes AUTOSOMIQUES, et une paire de chromosomes sexuels XY. C'est en donnant X ou Y que le mâle détermine le sexe des chatons ; la femelle possède 18 paires de chromosomes autosomiques, et une paire de chromosomes sexuels XX, elle ne peut donner que X :

 

Dans la plupart des études des gènes concernant la couleur du chat, le sexe, des parents comme des chatons, ne sera pas pris en compte. Seule l'étude d'un gène lié à X (le gène Orange, qui donne les chats roux ou écailles) devra tenir compte du sexe des sujets.

Un gène donné aura toujours la même fonction et la même place, sur le chromosome auquel il est attaché, cette place s'appelle le LOCUS. Au même locus se trouve un gène qui a une action précise, mais qui peut avoir plusieurs versions: ex: " A+ " présence de poils agoutis (poils clairs rayés de sombre), " a " tous les poils sont sombres. Le gène dominant de la série est symbolisé par une lettre majuscule, ses versions récessives par la même lettre, minuscule: ex: A+, a, le gène qui donne l'expression " sauvage ", qui permet souvent le meilleurs camouflage dans la nature, est accompagné d'un " + "

 

 Remarque: Lorsque le sujet exprime sur son phénotype l'action d'un gène dominant, on ne peut savoir s'il est " homozygote " (pur), pour ce gène, par contre s'il exprime l'action d'un gène récessif, on est sûr de l'homozygotie.

 

 

         2/ Les Groupes sanguins

 

LES RISQUES D'INCOMPATIBILITE SANGUINE CHEZ LES BRITISH et SCOTTISH

(Ou pourquoi faut-il absolument grouper nos chats)

Introduction :

Le British Shorthair, le Longhair et le Scottish font partie de ces races dont les mariages doivent être contrôlés à cause des incompatibilités de groupes sanguins.  

Environ 30 % à 50 % des BSH sont de groupe B : ex : 30% en Autriche, 53 % en Angleterre.

o Il vaut mieux connaître le groupe sanguin auquel appartient le chat, car cela peut avoir de graves conséquences sur les chatons.

o Il apparaît évident aussi de le connaître en vue d'une éventuelle transfusion sanguine.

Groupes sanguins existants :

Un seul système de groupe sanguin est actuellement connu chez le chat : le système AB.

Ce système s'exprime à travers trois groupes (ou phénotypes) :

- le groupe A (on rencontre plus de 87% de chats de groupe A chez le chat « tout-venant » de type Européen),

- le groupe B

-  et un groupe rare AB (0,5% des chats, groupe mal connu).

Le système AB est un système simple di-allélique, (avec un allèle a dominant sur l'allèle b), fonctionnant selon les théories mendéliennes, à l'exception du groupe AB dont ne connaît pas le mode précis de transmission. (Ne pas confondre le système AB avec le groupe AB)

Phénotype       Génotype

A :                  aa, homozygote

                      ab (ne pas confondre avec le groupe AB),                      hétérozygote, l'allèle a étant dominant sur l'allèle b

B :                  bb : homozygote (allèle b récessif)

- Le croisement de deux chats de groupe B ne donnera que des chatons de groupe B. (génotype bb)

- Le croisement de deux chats de groupe A et de génotype aa ne donnera que des chatons de groupe A.

- Le croisement d'un chat de groupe A de génotype aa et d'un chat de  groupe A mais de génotype ab ne donnera également que des chatons  de groupe A (mais de génotype aa ou ab).

- Le croisement de deux chats de groupe A mais de génotype ab donnera  des chatons de groupe A (génotype aa ou ab), et selon une probabilité  de 1/4 des chatons de groupe B (bb).

- Le croisement d'un chat de groupe A (génotype aa) et d'un chat de  groupe  B ne donnera que des chatons (de génotypeab).

- Le croisement d'un chat de groupe (génotype ab) et d'un chat de  groupe  B donnera 50% de chatons A (génotype ab) et 50% de chatons  B(bb)

Remarque : il semblerait que chez les British de couleur silver, on ait observé une écrasante majorité de groupe A (non vérifié, ni expliqué scientifiquement à ce jour).

        Le groupage sanguin ne permet pas de connaître le génotype (les allèles) mais détermine simplement le phénotype ou groupe sous l'appellation connue : A, B, AB.

Néanmoins, faire grouper les nouveaux chats reproducteurs est très important. En effet, il arrive que, même en sachant que les parents sont tous les deux A, on puisse croire, à tort, que les chatons seront A. Mais si les parents portent tous les deux l'allèle b(hétérozygote ab), certains chatons peuvent être du groupe B (voir plus haut, faire le carré de Punnett, comme en génétique)

La seule manière de connaître le génotype du chat de groupe A est de le marier avec un chat de groupe B ; ainsi s'il naît des chatons de groupe B, c'est que le chat A est hétérozygote (Ab).

MHN : maladie hémolytique néoatale (ou isoérythrolyse néonatale)

Cette maladie se déclenche à la suite d'une incompatibilité sanguine qui se produit lors d'un mariage femelle B, et mâle A.

- En effet, à l'état naturel, pratiquement 93% de chats de groupe B  possèdent des anticorps circulants anti-A à titre élevé et à forte réactivité  immunologique.

Les anticorps de la mère de groupe B, qui passent dans le sang du chaton lors de l'ingestion du colostrum, vont détruire les globules rouges de ce chaton s'il est du groupe A puisqu'ils possèdent une valence anti-A.

- Inversement, environ un peu plus d'un tiers des chats de groupe A  possèdent des anticorps naturels anti-B avec des titres et une réactivité  immunologique relativement faibles.

Les anticorps de la mère de groupe A ne gêneront pas le développement du chaton de groupe B.

Evolution et tableau clinique de la maladie :

Plusieurs cas de figure peuvent se présenter (dans la même portée) qui dépendent de l'état immunitaire de la mère (quantité et qualité des anticorps) et de la quantité de colostrum ingérée :

mort brutale dans les premiers jours ; ictère ; asthénie, difficultés à téter ; pâleur intense des muqueuses ; retard de croissance, perte de poids, anorexie passagère ; anémie ; nécrose de la queue ou des pointes des oreilles, (chez les chatons survivant 2 semaines après la naissance).

PREVENTION :

Pour éviter ces problèmes, il est conseillé de suivre les indications ci-après:

- Faire le groupage sanguin de chaque chat :

    - une femelle du groupe ne pourra s'accoupler qu'avec un mâle de      groupe également ;

    - une femelle de groupe A pourra s'accoupler indifféremment avec un      mâle de groupe A ou B ou AB ;

    - un mâle de groupe A ne  pourra s'accoupler qu'avec une femelle de       groupe A ;

    - un mâle de groupe B pourra s'accoupler indifféremment avec une      femelle de groupe A ou B.

    - une femelle de groupe AB pourra s'accoupler sans problème avec l'un ou l'autre groupe.»

Nota :

Si, par choix ou inadvertance, deux British de groupes incompatibles s'étaient accouplés, il faudra immédiatement à la naissance, séparer les chatons de leur mère, et ce, durant une période de 24 heures (le chaton ne doit impérativement pas boire le colostrum qui contient ces anticorps.)

En effet, la très grande majorité des immunoglobulines (et donc les allo-anticorps anti-A) d'origine maternelle est transmise au nouveau-né dans les 24 premières heures de vie, via le colostrum !

 Il faut alors faire allaiter les chatons par une autre femelle, puis les remettre à leur mère au bout des 24 heures. Ce qui implique qu'une autre femelle allaitante, de groupe A, venant de mettre bas (pour que les nouveaux-nés reçoivent du colostrum) soit disponible !

 L'allaitement artificiel est une autre solution, mais nourrir les chatons au biberon, surtout si la portée est nombreuse, relève d'un courageux défi !

Par ailleurs, ces chatons seront fragilisés car, en empêchant la prise de colostrum, l'absorption des anticorps utiles à la protection anti-infectieuse sera très limitée.

C'est pourquoi, en plus du lait maternisé, il peut être recommandé d'effectuer une séroprévention (injection de sérum de chats de groupe A du même élevage et en parfaite santé), ou de faire boire au chaton du colostrum de chatte A préalablement récolté et congelé.

Il existe également un test qui se pratique sur le cordon ombilical et permet de laisser à leur mère les chatons de groupe B, si il y en a. (mais cette technique semble encore hasardeuse et difficile à mettre en oeuvre)

 Ces solutions ne sont pas vraiment l'idéal, ni pour la chatte, ni pour les chatons, ni même pour l'éleveur (se) !

Conclusion :

Afin d'éviter la perte de chatons, ou le risque de maladies liées aux incompatibilités sanguines, il est de notre responsabilité d'être au mieux informés sur les problèmes que les groupes sanguins peuvent poser.

La race que nous élevons étant une race à risques majeurs, il est essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ces groupes et d'agir en conséquence.

Martine Reynaud                         ET              Céline Allard

Aristée Bristish Shorthair                              Les Grenadines de Célan

 

Sources et remerciements : Dr Luc Chabanne, Laboratoire d'hématologie, ENV Lyon ; Colourpointed British Cat Club ; www.dr-addie.com .

                                                                                     Avril 2004

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Groupes sanguins

 Docteur Michèle Fradin

 

Groupe A, groupe B ... Mariages à risques

Chez le chat on distingue trois groupes sanguins différents : le groupe A (le plus fréquent), le groupe B, le groupe AB (très rare).

Des études portant sur environ 1000 chats aux Etats-Unis ont été réalisées par le Dr. Giger de l'Université de Pennsylvanie et ont permis d'établir la fréquence des différents groupes.

GROUPES SANGUINS DU CHAT

Fréquence approximative des groupes sanguins A et B du chat aux Etats-Unis.

(Echantillon de plus de 1000 chats)

RACES

GR. A

GR. B

Chats croisés à poils courts::

Nord-est/centre des Etats-Unis

Sud des Etats-Unis

Ouest des Etats-Unis

Siamois, Burmese, Tonkinois, Bleu Russe

Maine coon, Chats des forêts Norvégiennes, Persan colour point

Abyssin, Sacré de Birmanie, Persan, Somali, Sphinx, Scottish fold

Exotic et British shorthair, Rex Cornish et Devon

 

99%

98%

95%

100%

 

93-98%

 

80-89%

60-79%

 

1%

2%

5%

0%

 

2-7%

 

11-20%

21-40%

 

 

Héritage des différents groupes

Les groupes A et B sont des allèles au même locus. 

Le groupe A est dominant sur le groupe B. C'est à dire que les chats du groupe B sont homozygotes sur l'allèle B (BB) alors que le chat du groupe A est homozygote (AA) ou hétérozygote (AB) pour l'allèle A.

 Tout croisement avec un parents homozygote A donne toujours des chatons du groupe A alors que le croisement entre 2 parents hétérozygotes de groupe A va produire des chatons de groupe A et des chatons du groupe B.

Tout croisement avec un parents homozygote A donne toujours des chatons du groupe A

alors que le croisement entre 2 parents hétérozygotes de groupe A va produire des

chatons de groupe A et des chatons du groupe B.

On n'explique pas encore comment le troisième groupe sanguin, le type AB (qui est très rare) peut exister.

Réactions d'incompatibiliés entre les différents groupes sanguins

Les différents groupes sanguins sont déterminés par la présence de marqueurs sur la membrane des globules rouges du chat. En plus de ces marqueurs, on trouve dans le sang des chats des anticorps dirigés contre les marqueurs des autres groupes sanguins.

Ainsi les chats de groupe A fabriquent des anticorps anti-groupe B et les chats de groupe B des anticorps anti-groupe A.

Ces anticorps sont à l'origine des réactions d'incompatibilité que l'on observe lors de transfusion sanguine quand on ne respecte pas les groupes sanguins, mais aussi de réactions chez les chatons nouveau-nés, issus de parents de groupes différents.

Les anticorps anti-B que possèdent les chats de groupe A ne sont pas très « méchants ».

Ainsi on n'observe pas de réactions d'incompatibilité chez les chatons de type B nés de mère A.

Par contre les anticorps anti A élaborés par les chattes de groupe B sont très actifs contre les chatons de groupe A qui peuvent à la naissance présenter des jaunisses et mourir.

Contrairement à ce qui se passe dans d'autres espèces animales, les anticorps anti-groupe A sont présents en permanence chez les chats de groupe B.

Ainsi une mère de groupe B fera des anticorps contre ses chatons de type A dès la première portée.

 

 

Réactions observées lors de transfusion sanguine

Quand on perfuse un chat avec un sang non-compatible on assiste à l'éclatement des globules rouges qui peut donner lieu à l'apparition d'un choc, d'un ralentissement cardiaque, un odème du poumon et une jaunisse si l'animal survit.

 

 

Réactions observées chez les chatons nouveau-nés

Chez les chatons de groupe sanguin A nés de mère de groupe B et de père A, on peut observer l'apparition d'une jaunisse et la mort dans les premiers jours de vie.

Contrairement à ce qui se passe chez l'homme, les anticorps de la mère ne traversent pas le placenta des fotus.

Les chatons ne risquent rien avant la naissance.

Par contre les anticorps de la mère sont présents dans son colostrum et son lait. Les anticorps sont absorbés par les chatons dès la première tétée.

Si la mère est du groupe sanguin B les chatons vont absorber des grandes quantités d'anticorps anti-A.

S'ils sont du groupe A, ces anticorps vont attaquer leurs globules rouges et les faire éclater ; c'est ce qu'on appelle l'iso érythrolyse néo-natale.

Le chaton peut alors mourir subitement sans même présenter de symptômes. Il peut aussi avoir des urines foncées et des muqueuses jaunes avant de mourir.

On pense actuellement que la cause la plus fréquente de mortalité des chatons nouveau-nés atteints du « fading syndrome » (chatons qui dépérissent lentement en quelques jours), c'est l'incompatibilité des groupes sanguins.

Cette incompatibilité peut aussi se présenter sous une forme atténuée et retardée : le chaton va présenter une nécrose du bout de la queue à partir du douzième jour (voire plusieurs semaines).

Dans une même portée on peut avoir des réactions différentes parmi les chatons suivant la quantité d'anticorps qu'ils ont ingérés. 

 

MARIAGE A RISQUE ...

Pourcentage de chats de Groupe B dans une race

Proportion de mariage à risque

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

75%

100%

0%

9%

16%

21%

24%

25%

24%

19%

0%

 

 

 

 

 

3/ Les couleurs de base...

Le NOIR (BB DD)
Le standard demande un noir de jais, uni, intense, sans ombre roussâtre, sans poil blanc ou gris. La réalité est tout autre car le soleil et la salive roussissent une telle robe. 

(Voir notre article : Pourquoi pas un Chat Noir ?)


Le BLANC
La couleur la plus difficile. Elle doit en effet demeurer pure, immaculée, ce qui n'est pas une mince affaire. La salive et les larmes ont tendance à teindre la fourrure en brun jaune, y compris les zones génitales, les pieds et les jarrets. Le blanc, on le devine, demande un entretien quotidien et minutieux. De nombreux chaton naissent avec une tache colorée sur la tête. Elle témoigne de la couleur dont ils sont génétiquement porteurs et disparaît avec l'âge ; pour le jeune, il ne s'agit donc pas d'une faute.


En génétique, le blanc n'est pas considéré comme une couleur mais comme un manteau courant masquant une autre couleur (phénomène d'épistasie).

Il faut avoir recours au pedigree pour déterminer les couleurs possibles des futurs chatons d'un blanc.


Le BLEU (BB dd)

La couleur la plus répandue dans la monde félin. En effet, presque toutes les races, ont une variété de bleu. La tonalité se modifie suivant la longueur et l'épaisseur de la fourrure, bien que le standard ne fasse aucune différence. Il demande aussi clair que possible, tirant sur le lavande, uniforme, sans trace brunâtre ni marque tabby (comme pour le noir, le soleil et la salive ont un effet roussissant). Si les chatons naissent d'un bleu bien pâle, ils foncent peu à peu avec l'âge, surtout sur le dos, la tête et le dessus de la queue. Le bas des pattes, plus laineux, reste pâle.


Les races à poil court ont une couleur de bleu plus régulière.

Quelques marques fantômes tabby s'observent parfois chez les jeunes. 


Le CHOCOLAT (bb DD)

Couleur rare, très recherchée. Marron brun assez clair, brun noisette, grain de café, de chocolat à croquer à chocolat au lait, tabac, le plus uni possible, sans marque fantôme.



Le LILAC (bb dd)

Couleur rare. Gris taupe, gorge-de-pigeon, beige rosé extrêmement pâle demandé, homogène, sans marque.



Le CINNANMON (b1b1)

Couleur rare, très chaude, attrayante. Brun-Roux, cannelle..



Le FAWN (b1b1 dd)

Couleur délicate, très pâle, pouvant paraître fade. Dilution du cinnamon, beige pâle, sable blond, à peine gris-rose.



Le ROUX (OO X ou Y DD)

Couleur très chatoyante. Le standard demande un roux foncé, uni, chaud, régulier, qui est génétiquement, pratiquement impossible à obtenir car le gène rouge et le gène uni (non agouti) s'accordent mal. Les marques tabby fantômes sont toujours importantes chez les red et les crèmes (phénomènes d'épistasie). 

 Il est rarissime de rencontrer un roux parfaitement uni. IL faut, à cette occasion, rappeler que le standard est un idéal de perfection, issu de l'imagination de l'homme d'après le travail de dame nature que l'on ne peut pas toujours modifier.
Tous les tons de roux sont acceptés, mais le plus chaud et le plus foncé est toujours préféré.


Le CREME (OO dd)

Couleur rare dans la nature. Poudre de riz, houppette, ton très pâle de beige. Les marque fantômes sont nettement visibles. 

Le standard demande un crème pâle et uniforme, régulier...

 

 

 Les torties...

TORTIE (BB OO'DD)
Cette couleur étonnante, privilège des femelles, qui porte aussi le nom d'écaille de tortue, est une mosaïque de petites surfaces rouges et noires juxtaposées comme un puzzle. Ici, deux écoles s'opposent. Les anglais exigent un mélange parfait et régulier du rouge et du noir, et les Américains acceptent une moins grande homogénéité. 


La robe idéale se compose d'un poil rouge, d'un poil noir, etc. Le noir doit être lisse, de jais, dense, le rouge chaud et brillant. Quelques marques fantômes tabby peuvent se voir sur les torties plus rousses que noires.La fourrure est lisse, brillante, assez lourde, souple.


Le BLEUE CREME (BB OO'dd)
Dilution du tortie. Le rouge passe au crème et le noir vire au bleu. Les couleurs doivent être pâles dans les mêmes proportions et les mêmes répartitions que les torties. La fourrure est, cette fois, laineuse, épaisse, dense, mate, s'emmêlant facilement.


Le CHOCOLAT TORTIE (bb OO'DD)
Couleur très chaude, due au mélange de poils chocolat brun chaud et de poils roux. Fourrure lisse et brillante.


Le LILAC TORTIE (bb OO' dd
)
Subtil mélange de crème et de lilac, un beige rosé qui donne un ton sur ton des plus délicats. Fourrure laineuse, dense, mate.



Le CINNAMON TORTIE (b1b1 OO'DD)
Couleur assez rare. Méli-mélo de caramel, cannelle, brun clair et roux, très ton sur ton.


Le FAWN TORTIE (b1b1 OO' dd)
Couleur très délicate et rare. Dilution du cinnamon tortie, qui passe au miel doré, tandis que le roux vire au crème.


Le TORTIE TABBY OU TORBIE

Toutes les torties précédemment décrites peuvent se rencontrer en tabby (mackerel, spotted, ticked, tipped, classic). Le mélange des couleurs reste le même, mais, par-dessus doivent s'inscrire le plus nettement possible les dessins tabby.



Le SILVER TORTIE TABBY OU SILVER TORBIE

Toutes les torties tabby ou torties porteuses du gène silver sont des silver torbies, aux couleurs splendides car vives et contrastées.


 

 Le gène blanc "W"...

Un chat peut être blanc par action du gène de l'albinisme presque total ; dans ce cas, il a les yeux bleu délavé. L'albinisme total, qui donne des yeux roses, serait létal, sa présence sur les deux chromosomes de la paire entraînerait la mort du fotus.

Il se peut que l'extension des taches blanches " S " puisse également donner un chat blanc, mais rien ne le prouve.

En fait, le gène responsable de la majorité des chats blancs est " W ", blanc dominant. Il suffit que l'un des parents soit blanc pour que le chaton puisse être blanc, et un chaton blanc a obligatoirement un parent blanc. Attention, si un chaton naît blanc, avec deux parents colorés, il y a toutes les chances pour que ce soit un " point ", c'est à dire que ses extrémités vont se colorer progressivement, et qu'il aura les yeux bleus.

Le gène " W " cache toutes les couleurs, ainsi un chat blanc peut il ne donner que des chatons blanc, s'il est homozygote, (pur), pour W, dans ce cas ses deux parents étaient blancs et lui ont donné " W ", ou au contraire seulement la moitié de chatons blancs, et l'autre moitié de multiple couleurs, dépendant de ce qui est caché.

Le gène blanc peut s'accompagner de toutes les couleurs d'yeux, suivant la race du chat qui le porte. (Persan Blanc: yeux or, vairons ou bleus; orientaux yeux verts, vairons ou bleus; les Angoras Turcs ont droit à toutes les couleurs d'yeux, du moment que la couleur soit franche.) Un chat blanc peut toujours avoir les yeux bleus, (certains orientaux blancs ont les yeux bleus à cause de W, d'autres parce qu'ils cachent un siamois.)

Quelle que soit la couleur des yeux, il faut toujours tester l'ouïe d'un chaton blanc, afin de s'assurer qu'il ne soit pas sourd. (Se mettre, par exemple, derrière lui, et l'appeler avec un bol de nourriture. Ne pas taper le bol au sol, il pourrait répondre aux vibrations émises.)

Le chat blanc peut être :

WW , blanc homozygote, ne donnant que des chatons blancs, ou

Ww+ , blanc hétérozygote, (impure), donnant seulement un chaton sur deux, blanc.

Les prévisions de couleurs des chatons d'un chat blanc hétérozygote, sont d'un sur deux blanc, pour un sur deux coloré, mais ceci se vérifie sur de nombreuses portées, et sur l'ensemble d'une population comportant des chats blancs; ainsi un éleveur possède une Maine Coon Blanche qui lui donne une très grande majorité de chatons blancs (alors qu'il ne tient pas particulièrement à cette couleur), alors qu'une éleveuse de persans a une chatte blanche qui, en trois portées lui ayant donné une dizaine de chatons, n'a pas encore eu un seul chaton blanc, alors que c'était son souhait en prenant cette chatte!

EXERCICE 

Un éleveur a une chatte blanche, qui lui a donné, avec un mâle bleu, des chatons blancs, des mâles red self (roux uni), des red tabby, des red smoke, des red silver tabby, des caméo, des red golden, des femelles écailles, torbies, silver torbies, tortie smoke, tortie caméo, torbie golden, et des mâles et femelles, Pewter, (Silver shaded  aux yeux or), golden, silver tabby, brown tabby, black smoke  et des noir.

Que peut on dire de cette chatte?

REPONSE:

Cette chatte donne des non blancs, elle est donc " Ww "

Elle donne des chat à gène " Wb " (caméo, pweter), et d'autres non, elle est donc : " Wbwb+ "

Elle donne des tabbies et des non tabbies, elle est donc " A+a "

Elle a des chatons ayant du roux, d'autre non, soit " OO+ "

Avec un mâle bleu elle n'a jamais eu de bleu, crème ou bleu crème, elle est donc : " D+D+ "

Son génotype s'écrit donc: A+aD+D+Ww+Wbwb+OO+, ce qui lui a permis d'avoir 19 couleurs différentes de chatons au long de sa carrière de reproductrice, le mariage avec le mâle bleu lui permettant de toutes les exprimer.

 

 

 Le gène argent...

Drôle de gène qui change de nom selon que le chat qui le porte est tabby, ce qui donne un Silver tabby, ou non Tabby, ce qui donne un Smoke! Ce gène est symbolisé par I, et il empêche la synthèse de phaeomélanine, pigment jaune, qui colore la base des poils unis, et l'intervalle entre les ticking des poils agoutis, en le remplaçant par un blanc lumineux. Les Chinchilla et Caméo sont des chats argent tabby, dont le tabby est modifié par WB, comme nous l'avons vu lors de l'étude des tabby. i+, le gène sauvage n'a pas d'action.

Un chat argent peut être:

II argent homozygote, tous ses chatons seront argent      ou

Ii+ argent hétérozygote, dont seulement la moitié des chatons, issus d'un non argent, seront argent

Un chat non argent  i+i+ ne donnera aucun chaton argent, sauf avec un partenaire argent

Le croisement de deux argent homozygotes donnera uniquement des chatons argent homozygotes ( II x II )

Celui de deux argent dont un homozygote donnera aussi des chatons argent, mais la moitié de ceux ci sera hétérozygote (II x Ii+)

Le croisement d'un homozygote argent et d'un uni donnera 100% d'argent hétérozygote (II x Ii+)

Le croisement de deux argent hétérozygotes donnera 3/4 d'argent pour 1/4 de non argent ( Ii+ x Ii+)

Le croisement d'un hétérozygote et d'un non argent donnera moitié d'argent pour moitié de non argent (Ii+ x i+i+)

Le croisement de deux non argent ne donnera aucun chaton argent, (i+i+)

Pourquoi un fantôme si visible chez les Smoke ?

Tout comme pour les chats roux, on note la présence d'un fantôme, c'est à dire de marques tabby, très accentué chez les Smoke, ceci est dû à l'action de aa, qui transforme les poils agouti, qui sont alternativement jaunes (phaeomélanine) et sombres (eumélanine), en poils foncés, apparemment unis, mais qui sont en fait, alternativement jaunes + noirs(par exemple) et noirs, le ticking d'origine restant plus foncé. Sous l'effet du non agouti I, la phaeomélanine est enlevée, d'où ce marquage qui apparaît, particulièrement chez les chatons, mais parfois aussi chez les adultes, particulièrement à poils courts.

Le mariage des Silver Tabby

En règle générale, et en particulier pour les abyssins et Golden, on recherche une couleur " chaude ", c'est à dire avec une robe au fond abricot pour les abyssins, et une robe dorée pour les Golden. Cette particularité est obtenue grâce à la sélection de polygénes rufus. Au contraire, les chats argent ne doivent présenter aucune trace jaune. Il est donc déconseillé de marier des chats argent à des non argent. Sans oublier, de plus, que le mariage d'un Smoke, et d'un Brown Tabby donne des Silver Tabby.

Au cours de la sélection des Chinchilla, il est prudent de croiser régulièrement Chinchilla et Silver Shaded, afin de ne pas perdre le maquillage du Chinchilla.

exemple 1

Un éleveur marie régulièrement sa chatte Golden Shaded à un mâle Golden appartenant à une amie, et à eu  dix  chatons Golden en trois portées, la quatrième portée se compose de trois chatons Chinchilla ou Silver Shaded, que c'est il passé ?

* En aucun cas, le mâle Golden Shaded ne peut être le père de cette portée, la femelle ne peut avoir été saillie que par un Chinchilla ou un Silver Shaded.

exemple 2

Un éleveur marie ses Brown Mackerel Tabby, et sa portée se compose de deux Brown Mackerel Tabby, d'un Brown Blotched Tabby et d'un Silver Mackerel Tabby.

 Il est sûr de ses géniteurs. Que doit on en penser ?

 * Si aucun des parents n'est Silver, les chatons ne peuvent pas l'être. Le gène I est dominant, et ne peut en aucun cas sauter une (ou des ) génération(s). Aucune sélection n'est faite sur la " chaleur " du fond de robe chez le Norvégien, et les Brown Tabby " froids ", sont fréquents dans cette race, ce qui n'est pas étonnant, quand on pense au biotope (l'habitat) naturel de ce chat. Le problème ne se rencontre presque jamais chez le Maine Coon qui habite une région où les paysages roux sont communs !

 

 

 

7/ Stérilisation   !!

Avantages et inconvénients de la stérilisation précoce


LA CONTRACEPTION FELINE

Intervenant : Dr Etienne Furthner

Email : etienne.furthner@vet-alfort.fr

 

 

 

La stérilisation chirurgicale

 

Intérêts de la castration chirurgicale :

 

  • En matière de comportement :

  • Diminution (mais non suppression systématique) de comportements gênants : fugues, agressivité inter-mâles, marquage urinaire

  • Augmentation des activités ludiques

 

Intérêts de la stérilisation chirurgicale des femelles :

 

  • Prévention de certaines affections :

  • Prévention des tumeurs mammaires

  • Prévention du pyomètre

  • Prévention des affections ovariennes

  • Prévention du diabète

 

Chirurgie est très simple chez la chatte si > 700g

Méthode de contraception définitive de choix

 

  • Inconvénients de la stérilisation chirurgicale :

  • Irréversible : il s’agit d’une méthode définitive

  • Obésité

  • Risque anesthésique/chirurgical

 

Eviter l’hypothermie (nécessité de tapis chauffant) et mise à jeun 

Nécessite du matériel spécifique pour intuber.

 

La chirurgie est pratiquée de manière systématique aux Etats-Unis.

 

Actuellement, on assiste à l’étranger, notamment en Norvège, au développement de la castration médicale qui est une méthode non chirurgicale.

 

Nota bene : L’anesthésie péridurale a un intérêt certain dans le cas d’une césarienne chez la chatte pour limiter les produits anesthésiants. En revanche, elle n’a pas d’intérêt pour la castration chirurgicale car cela prendrait trop de temps (tonte de l’animal avant anesthésie, temps de préparation triple, sans compter que cela nécessite une personne expérimentée pour effectuer l’anesthésie).

L’anesthésie péridurale pour une castration chirurgicale n’est donc pas intéressant.

 

Stérilisation précoce 

 

  • En Europe :

  • Stérilisation précoce signifie 5 à 9 mois

 

  • Aux USA :

  • Stérilisation avant l’adoption (3 mois)

70% des américains y seraient favorables

 

  • En France, on commence à parler de la stérilisation précoce à 3 mois dans la presse vétérinaire. En effet, actuellement il y a toute une campagne d’information concernant la pratique de la stérilisation précoce dans des magazines spécialisés comme : PRATIQUEVET, L’ESSENTIEL et La Dépêche Vétérinaire.

 

Cependant, la majorité des vétérinaires en France pratiquent encore la stérilisation chez la chatte à 6 mois.

 

Intérêts de la stérilisation précoce à 3 mois :

 

Concerne les chats errants, car il y a une surpopulation féline en France dans les refuges.

 

Mais… quid de l’impact en élevage de chats de race ??

 

Avantages pour la santé :

 

  • Impact sur la nutrition très positif :

 

  • Moins de comportement boulimique

Car les besoins en énergie sont plus faibles.

 

  • Impact sur le long terme (stérilisation précoce ou à 6 mois) :

 

  • Moins de tumeurs mammaires et de troubles utérins.

 

Inconvénients pour la santé :

 

  • Risque d’extériorisation du pénis impossible. (Etude de Root et al. 1996)

 

  • Que faire en cas de syndrome urinaire félin (SUF) ?

Etude 2015 : Pas plus de SUF sur 2 ans (Porters et al). Cependant, on peut contester cette étude, car le SUF apparaît généralement chez le chat entre 2 et 7 ans. Or cette étude a porté sur les 2 premières années du chat.

 

  • Persistance du cartilage de croissance.

Résultat : On constate que les chats sont plus grands dû à cette persistance de croissance du cartilage.

  • Facteur prédisposant de fractures ?

 

  • Peut avoir une Incidence sur la dysplasie du Maine Coon

 

  • Chez le chien : possible prédisposition à certains types de cancers, mais à ce jour il n’existe pas d’études chez le chat.

 

  • On peut se demander si c’est judicieux d’effectuer une intervention chirurgicale pendant la période critique de trou immunitaire chez le chaton.

 

En effet, les 24h premières heures de la vie du chaton, le taux d’anticorps est à son maximum grâce à la prise de colostrum. En revanche, le taux d’anticorps maternels chute progressivement dans l’organisme des chatons, ce qui entraîne une baisse des défenses immunitaires.

 

La période critique se situe donc entre la 5ème et la 16ème semaine du chaton, car celui-ci n’a plus assez d’AC maternels pour une protection efficace et trop d’AC maternels pour une vaccination efficace !

C’est en effet seulement après la 16ème semaine que le chaton sera réceptif à la vaccination.

 

Impact sur la santé (étude réalisée en refuge) :

 

  • Stérilisation précoce réalisée chez des chatons en refuge pendant la période critique de trou immunitaire. Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur 800 chats :

46 % (368 chats) sont tombés malades.

 

  • On a également constaté une augmentation des cancers chez les félins castrés à 3 mois. Mais on manque d’études pour le certifier.

 

 

Impact sur la génétique :

 

  • Le phénotype du chaton pas encore fixé à 2-3 mois

  • Il peut donc y avoir une perte de potentiel génétique chez le chat de race

  • La stérilisation précoce entraîne une baisse générale du nombre de chatons inscrits au LOOF qui vont ensuite reproduire. C’est donc un vrai problème pour l’avenir du chat de race. C’est pour cette raison que le LOOF est contre la stérilisation précoce à 12 semaines (3 mois), car elle bloque le développement du chat de race en France.

Ex : Si le chat sera amené à gagner des concours en exposition, on ne pourra pas récupérer la génétique du chat s’il est stérilisé !

Il est donc préférable pour les chats de race de les laisser grandir pour voir leur évolution.

 

 

Conclusion :

 

On aimerait que le développement de la stérilisation précoce ait un réel avenir pour réduire le nombre de chats de gouttière et pour parallèlement faire croître le nombre de chats de race en France.

 

 

 

MAITRISE NON CHIRURGICALE DE LA REPRODUCTION

Intervenant : Dr A. Fontbonne

Spécialiste diplômé du Collège Européen

 

 

CHATS DES RUES 

LA REPRODUCTION INCONTROLEE

 

Exemple : un mâle et une femelle ont 2 portées par an avec une moyenne de 2,8 chatons.

 

1ère année : 12 chats

2ème année : 67 chats

3ème année : 376 chats

4ème année : 2107 chats

5ème année : 11 801 chats

6ème année : 66 088 chats

7ème année : 370 092 chats

8ème année : 2 072 514 chats

9ème année : 11 606 077 chats

 

  • La stérilisation chirurgicale limite les fugues, le vagabondage et la surpopulation féline.

 

  • Elle peut également être efficace pour contrer le marquage des mâles, dont l’odeur est nauséabonde.

 

  • Elle supprime également les chaleurs des femelles qui peuvent occasionner une nuisance sonore. La fréquence est chaleurs et leur manifestation sont fonction de la race (ex. les chats orientaux très souvent en chaleur !).

 

LE CYCLE SEXUEL

 

 

Le chat est une espèce à ovulation provoquée suite à une stimulation (saillie, hormonal, mécanique : coton tige). Les ovocytes vont alors maturer dans les follicules.

 

L’ovulation se manifeste par la libération des ovocytes qui pourront ainsi être fécondés.

 

Attention ! Une ovulation spontanée peut survenir chez certaines chattes. Plusieurs facteurs peuvent intervenir : odeur/vue du mâle, chevauchement par d’autres chattes qui peut entraîner de l’infertilité.

 

  • Chaleurs = Oestrus

  • Intervalle entre 2 chaleurs = Inter Oestrus

 

Il y a 3 cycles sexuels possibles chez la chatte :

 

  • Le cycle anovulatoire : il est plus ou moins long en fonction de la race.

 

Cela peut varier de :

 

  • 3 semaines à 1 an pour les Persans

  • 1 à 21 jours pour les chats orientaux (siamoises, bengals…)

 

Oestrus <- Inter Oestrus -> Oestrus <- Inter-Oestrus -> Oestrus

 

  • Pseudogestation : si la femelle est stimulée par le mâle, elle peut ovuler.

 

Oestrus -> Dioestrus (sécrétion de Progestérone) 40 jours -> Inter Oestrus -> Oestrus

 

  • Gestation

 

Oestrus -> Dioestrus (sécrétion de Progestérone) Gestation 63-65 jours -> sécrétion d’oestrogènes -> mise bas -> Inter Oestrus

 

 

  • Actuellement, la seule méthode pour arrête le cycle sexuel, c’est l’utilisation des progestagènes qui sont des dérivés de synthèse de la progestérone.

 

Les progestagènes disponibles en France sont des dérivés de la 17-OH progestérone.

 

  • Les principales molécules en France sont :

  • Acétate de mégestrol

  • Acétate de médroxy-progestérone (MPA)

  • Proligestone

 

 

 

 

  • Utilisation des progestagènes chez la chatte adulte :

 

  • Pour stopper les chaleurs

 

Il faut traiter dès le début des chaleurs.

Exemple : acétate de mégestrol tous les jours pendant 5 jours par voie orale

 

Si l’on est amené à administrer souvent de l’acétate de megestrol, la chatte est en interoestrus strict (Frottis vaginal recommandé).

 

  • Prévention des chaleurs

 

Proligestone (DELVOSTERON) : durée d’action 8 mois - Cela a moins d’effet néfaste sur l’utérus.

 

  • Risques potentiels des progestagènes chez la chatte :

 

  • En cas d’administration répétée

  • Si la chatte est gestante : pas de mise bas possible - Momification fœtale in utero

  • Hyperplasie glandulo-kystique / pyomètre

  • Augmentation du taux de GH (Growth Hormone) : cela favoriserait l’apparition de tumeurs mammaires (surtout si administrations répétées)

  • Changements et décoloration du pelage (souvent au point d’injection)

  • Gain de poids

  • Anoestrus prolongé / Infertilité

  • Fibro-adénomatose mammaire

  • Insulino-résistance/diabète

 

  • ATTENTION ! Ne pas utiliser les progestagènes :

 

  • Chez des femelles pré-pubères

  • Pendant la gestation ou la pseudo-gestation (d’où la nécessité de faire un dosage de progestérone)

  • En cas de chaleurs persistantes ou anormales Ex : kystes ovariens (faire une échographie génitale)

  • En cas de tumeur mammaire

 

 

  • En résumé :

 

Les progestagènes ont de multiples effets indésirables.

Ils ne doivent être utilisés que ponctuellement et ne doivent pas être renouvelés sur une longue période.

Ce sont des traitements « du 20ème siècle »

MAIS

Il n’y a pas d’alternative validée à ce jour…

 

 

SOLUTIONS ETUDIEES

 

  • Diminuer les doses : Pilules Micro dosées.

Cf : Acetate de megestrol -> dose moins forte renouvelée plus fréquemment.

 

  • Utiliser d’autres progestagènes :

 

  • Dérivés de la 19- nortestostérone (Levonorgestrel) chez la femelle

Ce sont les mêmes progestagènes que chez la femme. Ils sont utilisés en implant aux USA.

PB : hors AMM ! (autorisation de mise sur le marché).

Il faudrait donc une autorisation de mise sur le marché en France. Mais l’utilisation d’implantations successives pourrait induire un risque de stérilité chez la femelle.

 

  • Dérivés de la 19- nortestostérone chez le mâle entier.

Mais il n’agit pas immédiatement : il faut attendre 3 mois. De plus, il faut que le mâle soit pubère, soit 6/7mois.

 

  • MELATONINE

 

  • La chatte : espèce poly-oestrus saisonnière

 

  • LUMIERE

Pas de chaleurs si moins de 8 heures de lumière par jour (sans augmentation de la durée) car la concentration de mélatonine sur la glande pinéale du cerveau de la chatte augmente en l’absence de lumière.

 

Rappel :

  • Plusieurs chaleurs au long de la saison de reproduction.

  • Une période d’anoestrus d’hiver où absence de chaleurs

  • Période de reproduction (Hémisphère Nord) :

  • De janvier/février à septembre/octobre

  • Lié aux variations de la durée du jour

  • La lumière artificielle joue donc un rôle important sur les chaleurs (si l’intensité est au moins de 300 lux + de 12 heures/jour).

  • Influence de la température. S’il fait très chaud -> espacement des chaleurs.

 

Les agonistes GnRH

Suprelorin 4,7 mg Virbac

 

 

 

GnRH = Gonadotrophin Releasing Hormone

-Décapeptide

-Sécrété par l’hypothalamus de façon pulsatile

 

  • Composés :

  • Plus de 700 agonistes GnRH agonistes ont été synthétisés

(Fertireline, buséreline, nafareline, lutréline, desloréline, leuprolide…)

  • Dans les conditions normales : courte durée d’action

 

  • Formes à libération lente prolongée : Implants sous-cutanés

  • 6 ou 12 mois

 

Implantation post-ombilicale. Taille : 2,3 x 12,5mm

 

  • GnRH agonistes :

Substitution d’un ou deux acides-aminés

 

  • Positions 6 et 10 :

Superagonistes

-Accroissement de la stabilité et de l’affinité pour les récepteurs

-Dégradation plus lente

 

Conditionnement : boîtes de Suprelorin 4,7mg et 9,4mg Virbac

 

  • Lors de la libération continue

  • Action initiale activatrice (« flare-up »)

  • Inhibition hypophysaire secondaire

Une action en deux étapes : Secrétion pulsatile de GnRH (Hypothalamus) puis -> Secrétion de FSH/LH (dans l’hypophyse)

 

Utilisation potentielle des agonistes de la GnRH chez la chatte :

  • Prévention de la fertilité chez la chatte adulte

  • Retard de puberté chez la chatte pré-pubère

 

 

  • Desloréline 4,7mg chez la chatte adulte :

 

Attention ! Possible induction initiale des chaleurs fertiles !!!

  • Induction de chaleurs et d’ovulation inconstante

  • Durée d’action : 16 à 37 mois

  • Fertilité inchangée après une implantation

 

Les agonistes GnRH

Suprelorin chez le mâle

 

  • Testostérone basale <0.1ng/mL

Après 20 jours (5/10 chats)

Après 80 jours (9/10 chats)

1/10 à 27 semaines

 

  • Actions chez le chat mâle :

 

  • Diminution significative des testicules à 90 jours.

Reprise de la taille normale des testicules après 240 jours.

 

  • Début de disparition des picots sur le pénis à 60 jours.

Absentes à 210 jours

 

  • Changements de comportement :

Disparition agressivité avec les autres chats + disparition activité sexuelle + disparition marquage urinaire.

 

  • Attention : Risque d’obésité

 

 

Début de la stérilisation 1-2 mois après implantation

chimique

 

Durée d’action 12 à 18 mois (étude Romagnoll et al. 2010)

(Retour de l’activité

reproductrice) 6 à 24 mois (étude Goericke-Pesch et al. 2011)

 

Retour de la fertilité -1èrs spz : 5-9 semaines

(après retour de l’activité -Récupération complète

reproductrice) 5-6 mois

(étude Goericke-Pesch et al. 2011)

 

  • Possibilité de retrouver une fertilité ultérieure après implantation ?

 

Etude de Novotny et al. 2012

  • 8 chats : retrait de l’implant 4 mois après implantation

 

  • Chez ces 8 chats, dans les 4 mois suivants :

  • Retour d’une testostéronémie normale

  • Récupération d’une quantité normale de spermatozoïdes

  • Taille des testicules redevenue quasi normale

  • Intérêt de l’implantation en région imbilicale, car cela permet le retrait précoce de l’implant.

 

 

Suprelorin : Y A-T-IL DU NOUVEAU ?

 

 

  • Selon l’étude de 2014 (Pisu et Veronesi) : il y a un intérêt sur l’incontinence urinaire de la chatte castrée.

 

  • Etude 2015 (Novotny) : Tous les chats mâles n’ont pas le même degré d’inhibition après implantation.

 

  • Etude 2016 (Nunez Favre) : Chats mâles : Inhibition minimale : 80 semaines

 

  • Etude 2016 (Kolk) : L’implantation peut stopper le marquage urinaire dans la maison chez les chats mâles castrés.

 

  • Etude 2016 (Mehl) : Implantation de chats mâles pré-pubères à 3 mois

Inhibition complète de la fonction de reproduction pendant min. 48 mois

Récupération de la fertilité ensuite ?

 

  • Etude 2017 (Ceccheto) : Implantation de 9 chattes pré-pubères entre 3 et 9 mois

1 chatte est rentrée en chaleurs puis inhibée sexuellement

4/9 chattes inhibées pendant 21 à 36 mois

Aucun effet sur la croissance

Récupération de la fertilité ensuite ?

 

  • Etude 2017 (Romagnoli) : Implantation de chats mâles adultes 

Amélioration de la semence possible pendant les 30 premiers jours

Stérilité après 40-70 jours

 

 

AUTRES APPROCHES HORMONALES

 

  • Inhibiteurs de l’aromatase :

 

androgènes -> oestrogènes

aromatase

 

Arrêt / interruption des chaleurs

Quelques études chez le renard

 

  • Immuno-contraception :

 

  • Vaccin anti-GnRH

Difficultés : GnRH peu/pas immunogène

Ex : GonaCon chat (USA)

 

 

  • Vaccin anti-Zone Pellucide (ZP)

Etudes avec ZP3 surtout

 

  • Vaccin anti-LH ou son récepteur

 

 

  • Thérapie génique

 

D’ici 20/30 ans, on sera capable d’inhiber les gènes de la reproduction.

 

  • Autres pistes

 

Implants de Nicotine

 

 

BILAN : Prévention /suppression des chaleurs

 

Beaucoup d’études en cours

Encore peu de solutions concrètes et validées

 

Mais il reste comme solution :

 

 

La mélatonine chez le chat

 

C’est une protéine sécrétée naturellement par l’organisme pendant la nuit.

C’est un complément alimentaire, pas un médicament

Rôle hormonal, antioxydant.

 

  • L’implant de Mélatonine

 

Placer l’implant de mélatonine dès la fin des chaleurs

La molécule de mélatonine va agir sur la glande pinéale du cerveau <-> absence de chaleur.

 

L’implant de mélatonine est conditionné sous forme de cartouches de 50.

L’implant de mélatonine a une durée moyenne d’efficacité de 13 mois (Attention ! Cela dépend des races).

 

  • Mélatonine forme orale

 

But : maîtriser la période de repos plus précisément

 

  • On donne, pas de chaleur

  • On arrêt, retour en chaleur

 

Etudes :

 

1ère étude :

4 mg 2h avant la fin de la lumière -> suppression 63 jours

 

2ème étude :

30mg 3h avant fin de la lumière pendant 35 jours :

-> toutes au repos

-> retour en chaleur 21-40 jours après la fin du traitement

 

  • Etude expérimentale de l’école vétérinaire de Maisons Alfort :

 

Etude de dose : petits comprimés à donner tous les jours dès que la chatte termine ses chaleurs.

 

  • Différents lots avec concentrations différentes

 

  • Evaluation de l’efficacité en fonction de la dose

 

  • Pour ceux ou celles qui souhaitent participer à cette étude, elle est entièrement prise en charge par Maisons Alfort.

 

Il vous suffit d’adresser un mail à : etienne.furthner@vet-alfort.fr

 

Cette étude a pour but d’intéresser les laboratoires afin qu’ils fabriquent une forme de prise plus pratique pour le chat.

 

Elle consiste donc à les convaincre de changer le conditionnement des comprimés de mélatonine.

 

Conditions pour participer à cette étude : Il faut que la femelle ait plus d’1 an et soit déjà cyclée.

 

 

 

 

Merci

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